En héritant de l’USM Alger en ce second tour, les Stadistes savent pertinemment qu’ils s’attaquent ce soir à un sérieux client, un gros morceau, un adversaire de taille qu’ils devront à la fois contenir et bousculer.
La tâche s’annonce donc ardue pour le Stade de Maher Kanzari, à l’épreuve de l’USMA de Nabil Maâloul. A cœur de relever le défi, les coéquipiers de l’axial Sahraoui engagent ainsi un exercice qui aura des allures de tournant pour un ST qui pourrait à présent se jauger et se situer parmi le must du football continental. Il faut dire que l’USMA, tout comme le club du Bardo, vise les demies de l’épreuve et plus si possible. En clair, le palier, l’échelon convoité n’est autre que le dernier carré, alors qu’atteindre la phase des groupes serait juste une sorte de première mission remplie et non un objectif atteint. Voilà pour les aspirations de deux ambitieux sur la scène africaine en attendant d’y voir plus clair dès le coup d’envoi.
Ne pas se montrer suffisant en l’état, y consacrer tout son énergie en faisant abstraction du match retour, c’est à ce prix que les Ghazi Ayadi, Oumarou, Berrima, Zghada, Amath Ndao, Bilel Mejri, Kadida et autre Béji débloqueront le coffre de l’USMA, un concurrent qui tentera à son tour de surprendre et ne pas se limiter à seulement défendre. Autres atouts dans le manche à Kanzari, les aspirants que sont Rayan Smaâli, Khalil Ayari et Sajed Ferchichi, pour ne citer que ceux-là, doivent à leur tour s’imprégner de l’ambiance des grands rendez-vous de la saison, à commencer par se montrer à la hauteur dès ce soir.
Y mettre les ingrédients
Un nouveau cycle a démarré en ce début de saison au Stade Tunisien. Jouini, Ben Abda et Khadhroui sont partis, Hamadi Daou est sorti par la grande porte une fois le trophée de Coupe de Tunisie glané et les décideurs stadistes ont confié les rênes de l’équipe à Maher Kanzari. Maintenant, si, en championnat, l’équipe a mal débuté son parcours, il s’agit à présent de retrouver tout ce qui a fait la force de cette équipe, la saison dernière, c’est-à-dire une solidarité sans faille, une tonalité offensive payante et une ténacité face aux « grands » surtout, un trait de caractère qui a valu au Stade l’appellation, la signature d’équipe frisson de la saison écoulée. En football toutefois, seule la vérité du terrain reste absolue et la dernière confrontation bardolaise face à l’ESZ en championnat n’a pas dérogé à cette règle. Ce faisant, le staff en a tiré les enseignements qui s’imposent mais les joueurs, à leur tour, doivent se remettre en question et corriger certains points, tels que les largesses défensives, certaines négligences, la prise de risques non calculés, mais aussi l’absence de lucidité face au but. Le Stade n’a pas droit à l’erreur à présent en se mesurant à un adversaire rompu au haut niveau continental.
Jouer l’USMA ne sera pas une partie de plaisir, mais l’équipe tunisoise peut franchir cet obstacle si elle y met les ingrédients et si le coach adopte le plan de jeu adéquat. A ce titre, Maher Kanzari aurait une préférence pour un 4-3-3 classique avec Sami Hlel dans les buts, Khalfa et Laifi sur les flancs, la paire Ouattara-Sahraoui dans l’axe, les incontournables Oumarou et Ayadi au cœur du jeu avec Rayan Smaali ou encore Amath Ndao, et enfin une attaque à trois têtes avec le trident Berrima, Bilel Mejri et Sajed Ferchichi. Bien entendu, Youssef Saafi, Ahmed Beji, Khalil Ayari et Sadok Kadida sont aussi prêts, leur éventuelle titularisation ou incorporation étant dictée par les choix du coach mais aussi, en cours de jeu, par la tournure que prendront les événements.